jeudi, mars 28, 2024
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Parker Solar Probe : une danse avec le Soleil

Alors que les sondes Helios 1 et 2 nous ont permis de mieux comprendre le Soleil, aujourd’hui il reste encore de grandes parts d’ombre sur celui-ci. Le programme Living With Star a permis de lancer une nouvelle sonde, Parker Solar Probe, sur une orbite héliocentrique.

C’est une mission des plus fascinante car au-delà de comprendre les phénomènes météorologiques de notre soleil, Parker Solar pourrait résoudre une partie du voyage vers Mars. En effet, nous savons tous que les émissions radioactives de notre soleil comme les vents solaires peuvent être dangereuses non seulement pour les astronautes mais également sur la vie terrienne. Ainsi, la NASA classe le projet comme prioritaire dans le rapport décennal de 2003 et de 2013. La sonde suscite fortement l’intérêt des scientifiques avec deux questions en tête. Comment se forme les vents solaires ? Peut-on les prédire ?
Photo de Parker Solar Probe (source : nasa.gov)
En plus d’être une mission de collecte de données scientifiques, Parker Solar Probes repousse l’ingéniosité des ingénieurs. Avec une température de surface de 10 000° C, le soleil est l’astre le plus chaud de notre système solaire. Ainsi, notre petite sonde doit résister à des températures culminantes à 1370 °C. La sonde possède donc un bouclier thermique en composite carboné recouvert d’une couche d’alumine lui permettant de résister à une température de 1650 °C. Ce bouclier est très efficace puisqu’il permet de garder les instruments scientifiques à 30 °C maximum.
Mais le plus impressionnant est la vitesse de la sonde. En effet, celle-ci a atteint en décembre 2019 la vitesse très élevée de 343 112 kilomètres par heure ! Parker devient ainsi la sonde la plus rapide fabriquée par l’homme, mais aussi la plus proche du soleil avec un périhélie (point le plus proche du soleil) à 24 401 160 de kilomètres. Depuis, elle ne fait que battre ses propres records de vitesse et de distances atteignant le 29 avril dernier une vitesse de 532 000 kilomètres par heure et une distance de 10,4 millions de kilomètres de la surface du Soleil. Ces passages rapprochés sont à l’œuvre d’un véritable ballet cosmique entre la sonde, le soleil et Vénus. En effet, 7 assistances gravitationnelles autour de notre plus proche voisine sont attendues afin de la rapprocher de plus en plus près du Soleil. C’est donc pas moins de 24 périphélies qui seront effectuées jusqu’en 2025, ce qui nous permettra d’élucider certains mystères que cache notre soleil.
Avec les premières données maintenant disponibles depuis novembre 2019, la communauté scientifique a déjà publié ses premiers articles. Bien que toutes les données n’aient pas encore été analysées, certaines apportent leur lot de curiosités. Une première observation est l’absence de matière dans la couronne solaire. La couronne solaire est une vaste zone de plusieurs millions de kilomètres définissant l’atmosphère de celui-ci. Alors que dans le reste du système solaire, on peut y observer des grains de poussières, autour du soleil ce n’est pas le cas. Ainsi, il existe une zone d’environ 5,6 millions de kilomètres où toute matières se trouvent vaporisée par les vents solaires. Mais une autre observation a stupéfié les scientifiques. Il existe des anomalies dans le champ magnétique solaire appelées « switchback ». Il s’agit d’un retournement de 180° du champ magnifique. Une observation qui n’a jamais été faite auparavant.

 

le phénomène de « switchback » (source : nasa.gov)

Bien que ces observations ne nous disent pas encore comment prédire les vents solaires, elles augmentent nos connaissances sur le comportement des phénomènes météorologiques au sein la Couronne Solaire rendant le voyage habité de l’espace profond de plus en plus proche. 

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