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La Russie met en danger l’ISS

Ce lundi 15 novembre, l’armée Américaine a annoncée le début d’une enquête sur un « événement ayant généré des débris » dans l’espace. Cet événement a forcé les astronautes présents dans la Station Spatiale internationale à se réfugier dans leurs vaisseaux afin de pouvoir évacuer d’urgence la station en cas de besoin. 

Ce lundi matin, aux alentours de 9h40 (heure française), l’équipage de l’ISS alors composé de 7 astronautes est informé qu’un débris jusque-là non détecté se rapproche de l’ISS.
Le débris étant détecté trop tard, aucune manœuvre d’évitement ne peut être engagée et l’équipage se confine alors dans leurs capsules respectives (Soyouz et Crew Dragon) afin de pouvoir quitter l’ISS en cas de collision. La NASA ordonne la fermeture de tous les modules de l’ISS.
90 minutes après la première alerte, une autre alerte retentie.
Selon Houston, qui communique en permanence avec l’équipage, l’ISS rencontre, toutes les 90 minutes environ, un nuage de débris causé par un satellite qui se serait brisé, dégageant ainsi des débris. Pendant plus de 6 heures, l’ISS passe plusieurs fois au travers du nuage de débris sans qu’aucun incident ne soit signalé sur la station.
C’est aux alentours de 13h que les première réponse arrivent.
La Russie aurait effectué un test de missiles anti-satellites (ASAT). Ce genre de missiles, plusieurs fois utilisé par différentes nations, avait en 2007 produit plusieurs débris, après que la Chine ait volontairement détruit un de leurs satellites.
Lancement d’un ASAT le 13 septembre 1985 par un F-15.
Selon, Jonathan McDowell, Astronome au « Center for Astrophysic », le satellite visé par la Russie était ancien satellite soviétique Tselina-D SIGINT appelé Kosmos-1408 (1982-092A) lancé en 1982, qui est hors-service depuis des décennies. 14 gros débris ont pour le moment été détectés, mais Jonathan McDowell estime qu’il pourrait y avoir des milliers de débris. Cependant, cela prendra des semaines, voir des années pour que les débris soient tous détectés et catalogués.
Vers 18h, Kristin Fisher, correspondante Espace & Défense chez CNN, annonce que deux responsables américains confirment un test majeur d’armes anti-satellites russes au cours du week-end et le US Space Command indique qu’il suit un « événement générateur de débris » dans l’espace.

Des rumeurs circulaient sur Twitter indiquant des dégâts sur la capsule de SpaceX Endurance suite à une collision avec les débris. Mais c’est manifestement une erreur de compréhension d’un échange entre le contrôle de mission et les astronautes indiquant des dégâts dans la capsule nécessitant une réparation mais cette communication ne fait pas de lien avec les débris.

A 20h38, le département d’État américain confirme et condamne que la Russie a effectué un test d’arme anti-satellite (ASAT) en orbite terrestre basse.
Actuellement, l’équipage de l’ISS a pu sortir des capsules, mais les modules resteront fermés toute la nuit, afin de prévenir quelconque collision. Cependant, selon Roscosmos, l’agence spatiale Russes, les débris ne sont actuellement plus sur la trajectoire de l’ISS.

Alors que nous sommes à l’aube d’un potentiel conflit entre la Russie et l’Ukraine, il est normal de se demander quelles étaient les intentions de la Russie en détruisant un de leur satellites avec un risque d’impacter la Station Spatiale international. La Russie devra sans doute justifier d’un tel comportement qui est une première dans l’histoire de l’ISS. 

 

 

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