Les lancements s’enchainent pour l’entreprise néo-zélandaise
L’entreprise de Peter Beck s’impose sur le marché, et l’année 2024 a été celle de la réussite, avec des résultats qui feraient envie aux agences d’autres pays. Le dernier lancement de l’année, effectué le 21 décembre depuis le pas de tir LC-1 en Nouvelle-Zélande, marque le 16-ème et dernier lancement de Rocket Lab pour 2024.
Parmi les moments clés de cette année, on note le précieux contrat de la mission « PREFIRE » de la NASA, ainsi que le déploiement de la constellation de 25 nanosatellites de l’entreprise française Kinéis, réalisés à bord du lanceur léger Electron. Ce dernier, reconnu comme le meilleur lanceur léger du marché, devrait bientôt être rejoint par son grand frère, Neutron, qui commence à montrer des signaux prometteurs.
Rocket Lab repousse ses limites et gonfle ses chiffres
Le dernier lancement de 2024, baptisé « Owl The Way Up », conclut l’année en beauté en marquant le 58ᵉ lancement de Rocket Lab et le 16ᵉ de cette année, établissant un nouveau record après celui de 2022, qui comptait 9 lancements. Les performances de Rocket Lab continuent d’impressionner, notamment avec deux lancements effectués en moins de 24 heures lors des 55ᵉ et 56ᵉ missions, les 24 et 25 novembre derniers. À cela s’ajoute un autre jalon significatif : la mission « Ice AIS BABY » (56ᵉ lancement) a permis à Rocket Lab de dépasser la barre symbolique des 200 satellites mis en orbite.

Ces résultats témoignent de la fiabilité croissante de l’entreprise, qui n’a enregistré aucun échec cette année. Forte de trois pas de tir opérationnels (deux en Nouvelle-Zélande et un en Virginie, aux États-Unis), Rocket Lab est désormais en position d’augmenter ses ambitions de lancement pour les années à venir.
Neutron, des signes de vie du nouveau lanceur
Sur X, l’entreprise a récemment partagé des photos de la construction du nouveau pas de tir dédié au futur lanceur Neutron, situé aux îles Wallops, aux États-Unis. Les images dévoilent l’avancement des travaux, notamment l’installation d’un système de déluge d’eau et d’un stand sur mesure conçu pour accueillir le lanceur lors de son décompte final.
Fin novembre, Rocket Lab a également procédé à des essais des systèmes de vol ainsi que du second étage sur un banc d’essai vertical. Propulsé par neuf moteurs Archimedes développés en interne, utilisant du méthane et de l’oxygène liquide, les premiers prototypes ont subi des tests sur banc horizontal durant l’automne.
Le vol de démonstration, initialement prévu pour 2024, a été repoussé à mi-2025. Conçu en fibre de carbone, le premier étage du lanceur sera entièrement réutilisable grâce à un système ingénieux : un corps fixe (le premier étage) avec une coiffe solidaire, qui s’ouvre en deux pour libérer le second étage avant de se refermer pour le retour sur Terre.

À terme, Neutron sera capable de transporter jusqu’à 13 tonnes en orbite basse et 3 tonnes en orbite lunaire, marquant une avancée significative dans les capacités de Rocket Lab. On espère voir, dans le premier semestre 2025, les premières images du montage du premier étage ainsi que les premiers tests et tirs statiques avant le premier vol.

Une année 2025 chargée et pleine de spectacles
L’année 2025 marque un tournant majeur pour Rocket Lab, avec le vol inaugural de Neutron prévu au plus tôt en juillet. Quant à lui, le lanceur Electron suit un programme ambitieux avec plus de 20 lancements planifiés pour l’année.
La cadence s’accélère, consolidant la position de Rocket Lab comme un acteur clé du NewSpace mondial. Les prochaines étapes du développement de Neutron seront cruciales pour l’avenir de l’entreprise et sa capacité à répondre aux défis du secteur spatial en perpétuelle évolution ses dernières années.