Les bunkers de la NASA sont considérés comme abandonnés mais historiques après le contrat de SpaceX en 2014.
La « Rubber Room » : Les Refuges d’Urgence au Centre Spatial Kennedy
Les pas de tir 39A et 39B du Centre Spatial Kennedy possèdent chacun une « Rubber Room ». Ces bunkers ont été érigés dans le cadre du programme Apollo des années 1960.
Leur mission était de servir de refuge sécurisé au personnel travaillant sur les pas de tir en cas de menace d’explosion de la fusée Saturn V.
Leur conception visait à résister à une éventuelle explosion de la fusée remplis d’ergols. Ils étaient conçus pour accueillir jusqu’à 20 personnes pendant 24 heures.

Structure de la « Rubber Room » et Sécurité
La « Rubber Room » se caractérisait par une structure circulaire dotée d’un plafond en forme de dôme. Son plancher était conçu pour « flotter », soutenu par des ressorts et des amortisseurs. Elle offrait ainsi une protection au personnel contre les forces générées par l’explosion de la fusée sur le pas de tir.
En cas de détonation, la fusée aurait provoqué une boule de feu mesurant 430 mètres de diamètre avec des températures atteignant 1 370 degrés Celsius.
La « Rubber Room » était capable de résister à une pression d’explosion de 35,187 kg par cm² (soit environ 35 Bars) et à une accélération de 75G.
Sortie en toute sécurité
La sortie de la « Rubber Room » s’effectuait à travers un tunnel de 366 mètres de long, qui débouchait à l’extérieur de la zone de lancement. En cas de blocage de cette voie, une trappe de secours située dans le toit du dôme offrait une autre issue.
Initialement destinée au personnel de la plate-forme lors des opérations de chargement en carburant et des comptes à rebours, la « Rubber Room » pouvait également être utilisée par l’équipage de la fusée.
Un ascenseur à grande vitesse permettait aux astronautes de descendre rapidement depuis la tour de lancement. Il s’agissait ainsi la troisième option d’évacuation, après le système d’éjection de la fusée et un câble de descente depuis le sommet de la fusée.

L’Ère Apollo et conservation historique
Après la fin du programme Apollo, les « Rubber Rooms » ont été mise de côté. Avec le temps, elles ont subit des dommages dus à l’accumulation d’eau et à l’occupation par la faune de la Floride.
Lors de la rénovation des plateformes pour la navette spatiale, elles ont été répertoriées comme « abandonnées sur place » plutôt que de subir une rénovation. En 2012, la salle B a été fermée en raison de risques liés à la peinture au plomb. Cependant, la salle A demeure accessible.
Lorsque SpaceX a loué la plate-forme A en 2014, les termes de l’accord ont inclus la préservation de la « Rubber Room ». De plus, d’autres éléments de la zone de lancement ont été gardé en tant qu’objets historiques.
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ouh tres interessant je n’en n’avais jamais entendu parlé